Bemerkung:
EA. Ex. Nr. 88/500. - «Pierre-Jean Mariette, né le 7 mai 1694 à Paris où il est mort le 10 septembre 1774, est un graveur, libraire, historien d’art et marchand-collectionneur d’estampes français. Héritier d'une importante dynastie de graveurs et éditeurs d'estampes établis rue Saint-Jacques, à Paris, Pierre-Jean Mariette est le fils de Jean Mariette (1660-1742), libraire-éditeur et graveur, et de Claude Geneviève Coignard. Sa sœur, Marie-Madeleine est baptisée le 16 septembre 1703. Il est le petit-fils de Pierre II Mariette (1634-1716) et arrière petit-fils de Pierre Ier Mariette (vers 1603-1657). Il apprend le dessin et la gravure auprès de Jean Chaufourier (1679-1757)2. Il suit les cours du collège des Jésuites. Il se lie d'amitié vers l'âge de 20 ans avec le comte de Caylus. À sa sortie du collège des jésuites à Paris en 1717, son père, Jean Mariette, l'envoie en tournée pour aiguiser ses connaissances et resserrer les liens familiaux éloignés. Pierre-Jean Mariette se rend d'abord à Amsterdam, à l'époque centre du commerce d'art, puis en Allemagne. À Vienne, il catalogue la collection d'art du prince Eugène de Savoie. De caractère affable, curieux et sociable, il fait des connaissances et des contacts parmi la communauté artistique et scientifique en Europe, avec laquelle il entretient une correspondance. Il est reçu imprimeur le 14 avril 1722. Il ouvre boutique rue Saint-Jacques, son enseigne est « Aux Colonnes d'Hercule ». En 1733, grâce à ses relations artistiques, Mariette est nommé membre de la prestigieuse Accademia delle Arti del Disegno de Florence. Sa connaissance des gravures et son amitié avec le graveur et collectionneur Caylus et l'artiste Charles Antoine Coypel lui assurent une position dominante dans la réorganisation de l'ancienne collection d'impressions de la Bibliothèque royale. En 1741, Mariette est sollicité pour dresser le catalogue de vente de la collection de peintures et d'antiquités ayant appartenu à Pierre Crozat, mort l'année précédente, et compose le Recueil Crozat3. C'est le premier exemple de catalogue de vente moderne et descriptif. Il a acheté, lui-même, quelques-unes des œuvres de la collection (ou « cabinet ») Crozat, présentées dans son propre catalogue de vente. En novembre 1750, il revend son fonds de librairie à six libraires parisiens pour 150 000 livres, son fonds d'estampes à Charles-Antoine Jombert et se démet de son imprimerie qu'il vend à Louis-François Delatour. Une partie de ses collections, achetée par Emmerich Joseph de Dalberg, constitue le noyau initial du cabinet d’art graphique du Musée régional de la Hesse à Darmstadt. En 1752, il achète une charge de secrétaire du Roi et contrôleur général de l'audience de la Chancellerie de France pour les mois d'octobre, novembre et décembre. Il se retire une partie de l'année à Croissy-sur-Seine. On lui doit un style d’encadrement des œuvres, dit montage Mariette ou lavis Mariette, forme de lavis d’encadrement sur passe-partout basée sur une harmonie en bleu, blanc et or, et des effets de relief, ainsi que le cartouche portant titre et nom d’auteur, encore utilisée de nos jours. Il est inhumé à Cheratte. Sa devise était haec meta laborum» (Wikipedia).