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4, o. P. (ca. 50 Bl. m. ca. 15 S. Text u. zahlr., tlw. farb. u. mont. Taf.), 1 lose Orig.-Graphik
Description:
EA. Ex. Nr. 81, ebenso die lose signierte Orig.-Radierung (diese deklariert als Nr. 81/120). (= Peintres de chez nous [, Bd. 9]). Mit Bio- und Bibliographie sowie Austellungsverzeichnis. - «Fernand Dubuis, 25.4.1908 Sion - 2.9.1991 Serigny, Bellême. Peintre et dessinateur. Gravure et collage. Décors de théâtre et peinture murale. Après des études secondaires de latin–grec en Valais, Fernand Dubuis entre, en 1928 ou 1929, à l'Ecole cantonale de dessin et d'art appliqué de Lausanne pour quelques mois. Il émigre en 1930 à Paris, où il fréquente plusieurs académies libres de Montparnasse. Ses contacts avec Roger Bissière à l'Académie Ranson puis avec Maurice Denis aux Ateliers d'art sacré en 1934 le marquent profondément, de même que ses voyages d'études en Italie entre 1934 et 1937, au cours desquels il s'intéresse à la peinture du Quattrocento. A Venise, il rencontre en 1935 Raoul Dufy et Albert Marquet, avec lesquels il se lie. Mobilisé en Suisse durant la guerre, Dubuis vit temporairement à Genève. La galerie genevoise Georges Moos lui consacre sa première exposition personnelle en 1943. De nombreuses autres expositions suivront en Suisse – notamment deux rétrospectives au Musée d'art du Valais en 1948 et 1982 – ainsi qu'en France à partir de 1950. A son retour à Paris, Dubuis s'intéresse aux mathématiques appliquées à la peinture. Il s'engage dans l'étude des calculs de proportions suivant le nombre d'or, à travers un procédé de géométrisation qu'il applique à une grande partie de ses paysages et natures mortes. Séduit par les panoramas et la lumière de la Provence, Dubuis séjourne dès 1950 la moitié de l'année à Gordes, où vivent de nombreux peintres abstraits, parmi lesquels Serge Poliakoff, Victor Vasarely et Jean Deyrolle. Ce climat d'émulation artistique l'incite à intensifier ses propres recherches sur le processus d'abstraction entamées au cours des années précédentes. Il expérimente également durant cette décennie la technique du collage. Lié aux cercles littéraires parisiens, Dubuis réalise les décors d’une pièce de théâtre de Jean Tardieu en 1956 et ceux d'une pièce de Maurice Zermatten en 1968. Il collabore encore avec les poètes André Frénaud, Lucien Scheler et Jean Tardieu dans des livres de dialogue.En 1961, le peintre quitte Gordes pour s’installer en Normandie, où il est accueilli par Christiane Martin du Gard dans le château du Tertre à Bellême. Il étudie avec passion les théories de la couleur et écrit quelques textes sur la peinture. Du géométrisme des années précédentes, Dubuis s'oriente vers une abstraction à la palette chromatique vive, davantage gestuelle quoique constamment basée sur une composition rigoureuse. Alternant peinture à l'huile, gouache et aquarelle, il peint jusque dans les dernières années de sa vie. Profondément attaché à l'histoire pluriséculaire de la peinture, Dubuis a, tout au long de sa carrière, cherché à créer un œuvre qui épouse les tendances de son temps – le post-cubisme et l'abstraction – tout en intégrant des références du passé, à travers notamment une attention particulière portée au «beau métier». Au début de sa carrière, il admire tant ses contemporains Fernand Léger ou Roger de La Fresnaye que les maîtres anciens, en particulier Francisco de Zurbarán et Le Caravage. Sa peinture oscille alors entre une expressivité «baroque» et un post-cubisme coloré dans la ligne d'Albert Gleizes ou d'André Lhote. Le début des années cinquante voit l'apparition des premières toiles abstraites. Dubuis développe d'une part des natures mortes et des paysages abstractisants, d'autre part des tableaux aux formes géométrisantes, sans référence extérieure explicite. Il n'y aura cependant jamais de rupture radicale avec le système représentatif chez Dubuis. Par sa démarche qui allie observation de la nature et recherches purement plastiques, il se rapproche des peintres non-figuratifs Jean Bazaine, Maurice Estève ou Alfred Manessier» (SIKART).